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« Hummingbird », ou le « Colibri » : voici le nouvel algorithme de recherche de Google. Il s’agit d’un algorithme qui aurait été en ligne depuis plusieurs semaines (depuis un moment imprécis vers la fin du mois d’août, en fait) et la société Google en a fait l’annonce officielle jeudi, le 26 septembre 2013, par le biais du chargé du développement de Google Search, Amit Singhal.
L’annonce en a été faite de manière symbolique à l’occasion précise du 15ème anniversaire de Google, dans le garage même d’une demeure de Menlo Park, Californie, où la société a effectué ses débuts.
S’agissant précisément d’une mise à jour qui permet le traitement de requêtes plus élaborées et plus longues, Hummingbird fait référence au colibri qui est un oiseau à la fois rapide et précis. Google nous a informé qu’elle est la mise à jour la plus considérable à avoir eu lieu depuis plus d’une dizaine d’années. Cependant, contrairement aux mises à jour « Penguin » et « Panda », Hummingbird consiste plutôt en une réécriture de l’algorithme qu’en l’implémentation de nombreux et sévères nouveaux critères de sélection. Ainsi, cette nouvelle mise à jour n’a pas eu d’effets aussi draconiens sur les résultats de recherche que les deux précédentes, qui avaient alors relégué nombre de sites aux oubliettes.
Il s’agit du programme que le moteur de recherche utilise pour procéder au tri des informations et des pages Web qui sont à sa disposition. Chacune de ses mises à jour a pour but de donner de meilleures réponses à ceux qui effectuent des recherches par la voie du moteur de recherche. En ce qui concerne Hummingbird, Google parle de meilleurs résultats grâce à sa capacité accrue de tenir compte du contexte lorsque le critère de recherche prend la forme d’une question ou d’une expression naturelle.
Il ne s’agit pas vraiment de balayer PageRank au profit de Hummingbird, ni aucune autre des mises à jour précédentes d’ailleurs. En fait, PageRank, Penguin, Panda et les autres ne sont pas un algorithme de recherche complet en eux-mêmes, mais plutôt une ou plusieurs sections du grand tout. Alors que Penguin et Panda étaient des mises à jour, l’algorithme nommé PageRank sert à évaluer l’autorité des liens (i.e. le sérieux et la pertinence) vers une page ou un site en fonction de différents critères. Le résultat en est un indice qui peut varier entre 0 pour les sites et pages insignifiantes, et 10 pour les sites les plus respectables (Wikipédia et Facebook ont tous deux une cote PR de 9, par exemple). Certains sites ou pages peuvent même n’avoir aucun classement s’ils sont très récents, ou très impertinents. Cependant il semble que le l’influence du PageRank soit de moins en moins présente comme critère de référencement. Bien que cette question soit encore sujette à débat, la qualité les liens externes reste et restera encore pour longtemps un des indices majeurs pour déterminer l’autorité d’un site web.
Google nous rappelle que son algorithme compte d’ailleurs un peu plus de deux cents critères pour évaluer les pertinences des pages web. Il faut comprendre que ce nouvel algorithme ne peut donc pas « remplacer » PageRank à proprement parler, mais qu’il « utilise » plutôt ce système d’évaluation dans son calcul de la pertinence et de la qualité des résultats de chacune de ses recherches.
Les mises à jour comme « Panda » et « Penguin » constituaient des améliorations qui s’adressaient à l’ancien algorithme, et ne touchaient que des parties de celui-ci. Elles n’étaient pas du tout destinées à le remplacer.
Dans le cas de « Hummingbird », l’algorithme a été majoritairement réécrit. Les implémentations déjà existantes, fonctionnelles et satisfaisantes ont été récupérées, et certaines fonctionnalités supplémentaires ont été ajoutées (notamment en ce qui concerne l’interprétation contextuelle, ou la recherche conversationnelle – les requêtes de recherches entrées comme des phrases de langage courant). Google insiste donc pour dire qu’il s’agit d’un système conçu pour apporter des réponses plus pertinentes et surtout mieux adaptées aux exigences actuelles en terme de recherche.
Par le biais d’Hummingbird, Google veut notamment retourner de meilleurs résultats à ceux qui formulent leurs recherches d’une manière élaborée, avec notamment des questions ouvertes, et qui ne se contentent pas uniquement de mots-clés.
Il est alors question, pour Google, de comprendre les requêtes en se basant sur la signification de l’intégralité des mots contenus dans les phrases des recherches et non uniquement en retournant des résultats qui dépendent des mots-clés utilisés.
Auparavant, la recherche conversationnelle n’a été effective que pour les réponses du Knowledge Graph de Google. Désormais, cela va être le cas pour des milliards de pages Web, ce qui peut probablement offrir de meilleurs résultats pour les recherches.
Par ailleurs, il est à noter qu’il est également possible d’obtenir des comparatifs grâce au Knowledge Graph de Google,, ce qui est également une nouvelle fonctionnalité dont la société a fait l’annonce.
La première interrogation qui peut venir à l’esprit concerne le SEO ou référencement web. Est-ce que cela influencera beaucoup le référencement naturel des sites Internet?. Selon Google, il n’y a point d’inquiétude à se faire. Ainsi, du moins pour le moment, la ligne de conduite demeure la même : un site doit avoir un contenu bien étoffé, qui est d’excellente qualité, de première main (original), et unique.
Il est assez tôt pour procéder à des comparaisons entre les résultats avec le système Hummingbird et ceux de l’ancien système qui l’a précédé. En fait, il n’est pas vraiment possible de procéder à ces comparatifs alors que le nouvel algorithme est déjà effectif et que l’ancien est majoritairement disparu de la carte.
Par contre, on peut uniquement affirmer pour l’instant qu’il n’y a eu aucune plainte majeure de la part des internautes ou encore des webmasters et des référenceurs. Même s’il n’est pas encore possible d’affirmer avec certitude qu’il s’agit d’une innovation qui a apporté de concrets changements positifs au niveau des résultats, on peut toutefois avancer que le nouvel algorithme de Google n’a pas retourné de mauvais résultats qui ont suscité des plaintes de la part des utilisateurs.
Si votre site web n’a pas fait l’objet d’une perte d’achalandage depuis ces quelques semaines, il est fort probable que le nouvel algorithme de recherche de Google n’ait pas eu de mauvais effets sur celui-ci. (Attention il y a eu la mise à jour de Pinguin 2.1 le 4 octobre 2013 après Hummingbird qui peut avoir affecté le positionnement naturel pour certains mots clés, mais il semble que cette mise à jour n’atteigne que 1 % des recherches dans Google).
Dans le cas où vous auriez tout de même remarqué certains changements au niveau du trafic, ils peuvent effectivement résulter de Hummingbird (ou de Pinguin 2.1), et/ou de changements à certains aspects marginaux du moteur de recherche de Google qui, rappelons-le, est constamment modifié et perfectionné.
En date de cette conférence de presse, Google estimait qu’environ 90% des recherches mondiales effectuées par son entremise étaient déjà propulsées par Hummingbird. Même si le fait que le déploiement de cet algorithme de recherche soit passé inaperçu peut paraître étrange, cela peut tout simplement signifier que Hummingbird n’a pas occasionné de perturbations au niveau des trafics, ni de baisse notable de pertinences dans ses résultats de recherche. Ce qui pour une réécriture aussi majeure de leur algorithme, devrait déjà être une bonne nouvelle en soi. Nous avons devons nous une foule de nouvelle variable à considérer pour l’optimisation de nos site web.
Et vous que pensez-vous de cette mise à jour de l’algorithme de Google Hummingbird qui vise à retourner de meilleurs résultats pour des recherches plus complexes et élaborées ?