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Voici l’une des plus grosses questions de l’heure dans l’univers des médias sociaux, surtout au niveau du marketing social : lequel de ces deux grands moteurs de médias peut le mieux aider une entreprise à mettre ses produits et services en marché?
Si on y creuse un peu, on pourra réussir à trouver quelques comparatifs entre les deux plateformes sociales, que ce soit au niveau de leur interface utilisateur, de différentes statistiques comparatives, ou même de la croissance projetée de chacun des réseaux – ces dernières étant un tantinet exagérées à mon humble avis. On trouve aussi quelques textes d’opinions sur la question qui tendent à démontrer de façon puérile et superficielle mais assumée que l’un est meilleur que l’autre (Pro Google+ ou pro Facebook, quoique ce dernier date un peu je dois admettre).
Mais, après avoir lu de nombreux articles sur la question, impossible de trouver d’arguments ni de statistiques vraiment convaincantes qui nous permettraient spécifiquement de déterminer lequel a le dessus sur l’autre. Par contre, à travers ces recherches, certains éléments semblent faire consensus, et peuvent nous indiquer de façon un peu plus intelligente et nuancée pour qui et pour quoi l’un est-il meilleur que l’autre, et dans quelles circonstances.
Ainsi, une tendance très marquée se dénote auprès de tous ceux qui ont abordé la question, incluant votre serviteur : Facebook demeure encore la plateforme de choix aujourd’hui où on peut le plus trouver et rejoindre du vrai monde, alors que les bénéfices au niveau des signaux sociaux utiles au référencement en provenance de Google+ semblent être les plus marquants.
Tout le monde est unanime sur ce point, incluant ceux qui préfèrent Google+ : Facebook, c’est là où le vrai monde se trouve. Pas besoin de se creuser la tête longtemps pour s’en convaincre : faites un petit sondage dans votre entourage, et demandez à vos proches qui possède un compte Facebook, et qui possède un compte Google+. Vous verrez que les premiers dépassent largement les derniers.
Si des statistiques sont disponibles pour permettre de comparer le nombre d’utilisateurs entre les deux sites, il semble qu’elles soient peu éloquentes. Si peu éloquentes qu’une firme qui avait établi des comparatifs entre différents grands réseaux sociaux à l’aide de sondages a décidé d’écarter le nombre d’utilisateurs de Google+ de ses statistiques à cause de la trop grande confusion des gens au niveau de ce qu’était en fait Google+ à travers la myriade de produits offerte par Google. Ainsi, beaucoup soupçonnent qu’un grand nombre des +500 millions de comptes G+ soient en fait dormants, ou alors très peu utilisés.
On ne peut en dire autant des +1 milliard de comptes Facebook : si on utilise ce réseau social, on sait très bien qu’il y a du monde là-dessus. Beaucoup de monde. Personnellement, près de la moitié de toute ma famille est sur Facebook, alors que je pourrais compter sur les doigts de mes mains ceux qui sont présents sur Google+ (notez que j’ai plus de 10 oncles et tantes… dans chacune de mes deux familles génitrices. Et oui, ça fait des gros party du temps des fêtes…).
D’autres statistiques confirment aussi autre chose qui se sent à propos de l’utilisation de chacun des réseaux : les gens passent infiniment plus de temps sur Facebook que sur Google+. Et par infiniment plus, je veux presque littéralement dire infiniment plus. Selon ce site citant différentes études ponctuelles, les gens passent en moyenne jusqu’à 80% de leur temps de médias sociaux sur Facebook, et divisent le 20% qui reste sur les autres plateformes disponibles (incluant Twitter, LinkedIn, StumbleUpon, YouTube, Pinterest, Google+, etc.). En mars dernier, cette statistique provenant de Nielsen notait que les utilisateurs de Google+ y avaient passé en moyenne moins de 7 minutes durant tout le mois, alors que les utilisateurs de Facebook y avaient passé près de 6h45, soit près de 60 fois plus… Bien sûr, plus il y aura de gens actifs sur Google+, plus on y passera de temps, mais entre-temps, il est vrai que l’endroit a l’air plutôt désert, à l’extérieur des cercles et des communautés technologiques, bien sûr…
Finalement, le dernier fait saillant à propos de Facebook demeure le taux de partage. Vous connaissez ces petits widgets sur les sites Web qui permettent d’en partager le contenu directement sur les réseaux sociaux auxquels nous sommes membres? Eh bien, il semble que les partages sur Facebook soient environ 25 fois plus nombreux à être effectués par l’entremise de certains de ceux-ci, d’après les chiffres fournis par les compagnies qui les distribuent, et qu’ils constituent 50% de tous les partages effectués de cette façon, contre 2% à peine pour Google+. Je n’ai malheureusement pas d’autres statistiques qui traitent de cette question, mais elle semble tout de même indiquer que les utilisateurs de Facebook ont un réflexe de repartage légèrement plus développé, et qu’elle demeure leur plate-forme de choix pour le faire. Ainsi, si vous voulez donner une meilleure chance à votre contenu de devenir viral, et de générer au passage des signaux sociaux intéressant au bénéfice de votre site, n’oubliez surtout pas d’inclure le petit bouton « f » sur celui-ci… et de publier ses articles les plus « populaires » sur Facebook.
Donc, pour rejoindre du vrai monde, avoir des interactions avec eux, et faire en sorte que votre matériel devienne « viral », il semble que Facebook demeure encore le leader incontesté sur le marché.
Google+, pour sa part, a aussi un avantage incontestable dans sa poche qui peut le rendre très attrayant pour le marketing Web : il peut favoriser de façon incroyable le référencement de contenu publié sur un site grâce à son intégration partielle dans le moteur de recherche de Google.
Cet article parle de ce phénomène avec plus de détails, et on peut lire des échos de la sorte un peu partout, qui semblent faire l’unanimité. En bref, on dit que le fait de faire la publication d’un lien vers une page Web dans Google+ peut commencer à entraîner des visites en quelques minutes seulement sur cette page (bien sûr, si elle semble intéressante et qu’elle est publiée dans un ou des cercles pertinents et assez fréquentés). De plus, l’indexation d’une page ou d’un site donné dans Google peut aussi être accélérée par ce processus, ce qui fait qu’une nouvelle page ou site publié commencera à sortir dans les résultats de recherche plus rapidement, et que son classement commencera aussi à s’améliorer plus rapidement, que par une simple soumission manuelle à Google, ou par toute autre méthode.
De plus, il est un autre point intéressant pour un propriétaire d’entreprise ou un rédacteur d’avoir un profil Google+ : le profil d’auteur (en anglais Authorship). Avez-vous déjà remarqué qu’apparaît parfois, dans les résultats de recherche Google, la photo de quelqu’un à gauche d’un résultat naturel? Voilà le résultat de l’association d’un profil d’auteur Google+ au contenu d’un site Web. Non seulement cela peut-il donner confiance au chercheur et donner plus de crédibilité d’emblée à votre résultat dans les moteurs de recherches, mais en plus, un des dirigeants de Google a déjà confirmé que les résultats liés à de tels profils possèdent plus de crédibilité aux yeux de Google, et auront tendance à se classer plus haut dans leurs résultats que ceux qui en sont dépourvu. À ce sujet, il a précisément dit :
“Within search results, information tied to verified online profiles will be ranked higher than content without such verification, which will result in most users naturally clicking on the top (verified) results. The true cost of remaining anonymous, then, might be irrelevance.”
~ Eric Schmidt, Google Chairman(source : http://www.rebeccawardlow.com/7-reasons-google-plus-is-a-better-platform-facebook/)
Exemple de résultat de recherche Google avec la fonction d’auteur activée sur la page cible
Convaincu? Nous aussi! Si vous ne vous en pouvez plus et que vous ressentez une pression urgente de créer un profil Google+ et de l’associer à votre contenu, cet article-ci peut vous aider à le faire.
Il n’y a pas grand-chose d’autre à ajouter sur la question : tous semblent s’accorder pour dire que publier des liens vers son site dans Google+ ainsi qu’en associer le contenu à un profil d’auteur génère des signaux sociaux bénéfiques pour en accélérer la découverte par Google et aider à améliorer plus rapidement son classement dans les résultats de recherche naturels de Google.
Bien sûr, là ne s’arrêtent pas les bénéfices propres à chacune de ces grandes plates-formes, mais ce sont les deux qui sont le plus marquants, et qui aident le mieux à déterminer, par déduction logique, quel genre de contenu devrait être publié où pour produire quels résultats et auprès de qui.
Nous présenterons tout de même quelques points supplémentaires propres à chacun de ces réseaux, qui ajoutent à leurs forces respectives tout en les démarquant encore davantage.
– Systèmes de promotions et d’annonces payantes (PPC) assez efficaces qui peuvent rejoindre un large auditoire en fonction de critères déterminés et ciblés;
– Possibilité d’utiliser ses identifiants pour s’enregistrer sur de plus en plus de sites (notamment des forums, et des blogues pour laisser des commentaires), et semble plus répandu qu’avec Google+ ou les autres médias sociaux;
– Garder contact avec ses proches (eh oui; ce n’est pas parce que nous sommes des hommes d’affaires redoutables qu’on ne peut pas avoir un petit côté tendre).
– Excellent pour suivre les publications de grands sites et obtenir des nouvelles quotidiennes, puisque l’information y est beaucoup mieux classée que sur Facebook, et que le système de #hashtags y est parfaitement bien implanté (comme sur Twitter), incluant des barres de recherche utiles et fonctionnelles;
– Partager du contenu professionnel de pointe (excellent, par exemple, pour toutes les technologies de l’information, et les nouvelles technologies électroniques, qui y ont des communautés foisonnantes), et pour obtenir de l’information sur les domaines technologiques en développement;
– Créer un réseau professionnel et entrer en contact avec des professionnels de certains milieux (certainement toutes les technologies de l’information, autres à vérifier);
– Joindre des cercles de gens dit “geek” et férus de toutes sortes de trucs très excitants (mais pas pour tout le monde);
– Possibilité de créer des publications « publiques » (désolé pour la redondance inévitable) qui peuvent être vues et partagées par tous;
– Et, gros bénéfice pour l’utilisateur: Google+ est un espace qui, à ce jour, est dépourvu de publicités. Venant d’une compagnie dont la quasi totalité des revenus sont de sources publicitaires, c’est un altruisme tout de même assez impressionnant. Bien sûr, cela c’est sans compter les nombreuses sociétés qui, comme nous, s’en servent pour solliciter un peu d'<3 de la part de la communauté…
Malgré qu’on trouve généralement beaucoup plus de monde et d’action sur Facebook, il est tout de même à noter que dépendamment des secteurs d’activité, certains publics peuvent être plus faciles à rencontrer sur Google+ que sur Facebook. Par exemple, dans tout ce qui est technologies de l’information, Google+ grouille de gens actifs, de communautés et de ressources. Probablement que certains autres domaines plus « geek » peuvent s’y trouver également favorablement représentés; il faudra donc faire du cas par cas et prendre le temps d’étudier la question de plus près à ce chapitre.
Il faut aussi noter que tous les contenus publiés dans l’un ou dans l’autre ou dans les autres réseaux sociaux qui existent, s’ils sont repartagés en grand nombre, sauront aussi créer des signaux sociaux de qualité qui ne manqueront pas d’être bénéfiques pour la visibilité de vos pages et de votre site en général.
Enfin, puisque chacun de ces deux grands réseaux a ses forces qui lui sont propres et pratiquement exclusives, on ne peut pas vraiment se payer le luxe d’en choisir un au détriment de l’autre, surtout si notre objectif est de développer des stratégies promotionnelles de visibilité. En alliant la puissance d’assistance au référencement de Google+ à la puissance de contact social de Facebook, une stratégie de marketing Web peut ainsi se doter de deux outils aussi différents que nécessaires pouvant lui permettre de mieux mettre en valeur les produits et services qu’elle a à offrir.